Visage

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Erythrose - Couperose - Rosacée
Erythrose - Couperose - Rosacée

 A. LES ROUGEURS DU VISAGE
On utilise le terme de rougeurs du visage lorsque la peau devient rosée, rouge, rouge vif et parfois même violette ou bleuâtre.
La rougeur est due à une vasodilatation excessive des vaisseaux sanguins au niveau d’une couche plus profonde de la peau, qu’on appelle le derme qui est la partie cutanée vascularisée située sous l’épiderme.
Les rougeurs peuvent être localisée (nez, joues, front, ou encore menton) ou bien diffuse et s’étendre sur l’ensemble du visage.
Suivant leurs origines, les rougeurs du visage peuvent être temporaires témoignant d’une hypersensibilité de la peau et durent seulement quelques instants voire quelques jours. Mais lorsque les rougeurs persistent ou se manifestent plus fréquemment, il faut commencer à s’en préoccuper et les traiter.
Les conséquences psychologique et relationnel, le préjudice esthétique, et la connotation péjorative que confère un visage « rouge, un faciès rubicond » justifie la demande de prise en charge médicale et esthétique de la maladie.

B. QUELS SONT LES CAUSES DE CES ROUGEURS ?
Le rougissement du visage peut être une réponse naturelle du corps face à une forte émotion (colère, excitation ou stress), certains comportements ou situations (exercice physique, réaction allergique, alcool, bouffées de chaleur lors de la ménopause, exposition de la peau à des températures trop élevées…). Il s’agit d’une réponse normale de l’organisme accentué et rendu plus visible chez les personnes ayant une peau plus sensible, fragile et/ou réactive. Sur une peau normale, une rougeur peut se résorber en l’espace de quelques minutes, mais sur une peau hypersensible, elle peut persister plus longtemps (quelques heures ou jours). Ces rougeurs soudaines et transitoires ne témoignent pas d’une maladie de la peau et sont appelées flushs ou érythème.

Les rougeurs au visage peuvent aussi être le signe de diverses pathologies dont la plus fréquente est la Rosacée. La rosacée est une dermatose faciale chronique évoluant par poussées. Elle concerne 2 à 3% de la population adulte en France et prédomine chez la femme (ratio F/H environ égal à 2). La maladie débute après l’âge de 20 ans, avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans, surtout chez les femmes au phototype clair. Elle est quasi inexistante chez l’enfant, et au-delà d’un certain âge (70 ans). Elle se complique parfois de formes sévères (rosacées conjonctivales, formes hypertrophiques ou rhinophyma (surtout chez l’homme), et le pyoderma facial.

C. QUELS EST LA DIFFÉRENCE ENTRE COUPEROSE, ÉRYTHROSE ET ROSACÉE ?
Les termes de « couperose » et « rosacée » sont souvent employés indifféremment. La rosacée est en fait le nom « officiel » de la maladie et la couperose n’est en fait qu’un symptôme de la rosacée, correspondant à la dilatation des vaisseaux sanguins (vaisseaux visibles). L’érythrose se caractérise quant à elle par une rougeur diffuse et permanente.

Il existe plusieurs sous-types de rosacée, regroupant les formes vasculaire (flushes et erythémato-télangiectasiques), les formes papulo-pustuleuses et la forme hypertrophique. Les manifestations ophtalmologiques touchent environ 30 à 50 % des patients atteints de rosacée, sous forme de de sècheresse oculaire, conjonctivites, blépharite, photophobie, voire de kératite.

D. FORME VASCULAIRE DE LA ROSACÉE
Elle correspond aux phénomènes vasculaires paroxystiques (flushes) ou permanent (rosacée érythémato-télangiectasique)
- Les Rougeurs Temporaires (Érythème) Ou Bouffées Vasomotrices (« Flushes »)
Elles résultent de la dilatation rapide et importante des capillaires sanguins cutanés. Ce sont des poussées de rougeur paroxystique du visage et du cou, avec sensation de chaleur locale, sans signes systémiques d’une durée de quelques minutes. Ces réactions transitoires et naturelles peuvent aggraver une rosacée.
Les facteurs favorisant sont les suivants :
Les émotions fortes, le stress répété ou les d’efforts physiques
Les facteurs climatiques : l’exposition solaire, au vent (surtout le vent froid) ou au froid.
Les changements de température entrainant parfois une thermophobie : le travail devant des sources de chaleur, les bains chauds, sauna et hammams (toute adaptation thermique brutale).
L’absorption de boissons et d’aliments chauds et aliments épicés.
La consommation excessive et régulière d’alcool aggrave significativement la rosacée, et accélère nettement l’évolution vers une érythrose, une couperose et une acné rosacée parfois sévère, voire le rhinophyma.
Une forme clinique particulière est la rosacée cortico-induite, souvent liée à une corticothérapie locale forte et prolongée sur le visage. Elle est caractérisée par une dépendance majeure aux corticoïdes, un érythème desquamatif rouge sombre voire violacé, et de multiples télangiectasies. Contraire­ment à la rosacée classique, les lésions peuvent toucher la zone péribuccale et/ou péri-oculaire.
- La Rosacée Érythémato-Télangiectasique
C’est, de loin, la forme la plus fréquente.
Le diagnostic est clinique : érythème centro-faciale permanent de l’adulte touchant les joues, le nez, le menton, la partie centrale du front , disparaissant à la vitropression est associé à des télangiectasies qui prédominent aux ailes du nez et aux joues (couperose).
Un œdème (gonflement) du centre du visage est parfois visible. La peau peut avoir un aspect sec avec desquamations.
Des complications oculaires sont fréquentes (30 % à 50 % des patients ont des signes subjectifs) : sécheresse, conjonctivites et blépharites, voire kératites.
a. L’érythrose
L’érythrose se caractérise par une rougeur diffuse et permanente.
Elle touche la région médio-faciale : joues, nez, menton et la partie médiane du front épargnant le pourtour des yeux et celui de la bouche. Cette localisation et la permanence de la rougeur sont très typiques de la rosacée. Il arrive qu’elle touche la partie sans cheveu du cuir chevelu chez l’homme dégarni.
Dans cette forme, la rougeur est accompagnée d’une sensibilité exacerbée de la peau qui rend difficile l’application de cosmétiques concernant même parfois le savon et l’eau.

b. La couperose
La coloration de la peau peut être associée au développement de petits vaisseaux très fins, bien individualisés à la surface de la peau, très rouges et parfois même violacés définissant la couperose. Ils sont visibles juste sous la surface de la peau et les médecins les désignent par le terme de télangiectasies.
Les télangiectasies isolées des ailes de nez ne sont pas un critère diagnostique.


E. FORME PAPULO-PUSTULEUSE
Longtemps confondue avec l’acné, le terme ancien d’« acné rosacée » doit être abandonné. Des papules inflammatoires et des pustules apparaissent sur un fond d’érythème permanent avec la même topographie


F. FORME HYPERTROPHIQUE : LE RHINOPHYMA
Elle touche principalement les hommes (dans plus de 95 % des cas) généralement après l’âge de 50 ans. Le nez augmente de volume, est diffusément rouge, avec des orifices folliculaires dilatés. La peau s’épaissit progressivement, devient fibreuse et le nez prend l’aspect classique de la «trogne», sans que l’alcool ne soit en cause. Le passage par ces formes successives n’est pas obligatoire. Seul le traitement chirurgical ou par laser CO2 est efficace.

G. QUELS SONT LES CAUSES DE LA ROSACÉE ?
Les mécanismes de survenue de la rosacée sont, aujourd’hui encore, assez mystérieux et l’on ne connaît pas la cause de cette maladie. Parmi les certitudes des scientifiques :
- Cause 1 : L’origine vasculaire de la maladie : une anomalie de « shunts » avec « hyperéactivité » des vaisseaux du visage. Les vaisseaux sanguins seraient porteurs d’une anomalie de fonctionnement. Dans le cas de la rosacée, il existe parfois un dysfonctionnement de ces veines qui se traduit par une stagnation du sang dans les vaisseaux de la face, entraînant en cascade la dilatation des vaisseaux, l’œdème et l’altération de l’endothélium, fine membrane qui recouvre l’intérieur des veines du visage. Cette constatation est un argument supplémentaire en faveur d’une anomalie primitive de la vascularisation.
- Cause 2 : La Prédisposition génétique : l’anomalie se rencontre surtout chez les sujets de type nordique à peau claire, yeux clairs et cheveux clairs (cette particularité explique que l’on ait pu parler, pour qualifier la rosacée, de « malédiction des Celtes ») : en France, la maladie est très rare dans le sud et beaucoup plus fréquente au nord de la Loire. De l’autre côté de la Méditerranée, et particulièrement sur peau noire, la maladie est pratiquement inexistante.
- Cause 3 : Le rôle du Demodex Folliculorum et de certaines bactéries retrouvées en grand nombre sur le visage des patients atteints. Le Demodex est un parasite saprophyte de la flore cutanée et notamment folliculaire retrouvé également dans la dermite péri-orale et post corticoïdes, ainsi que dans les blépharites (atteinte des paupières en bordure des cils). Il agit comme un agent pro-inflammatoire (favorise l’inflammation) dans la rosacée.


H. COMMENT LA CLINIQUE BIOLASER SAINT-LOUIS/BASEL TRAITE LA COUPEROSE, L’ÉRYTHROSE ET LA ROSACÉE ?
Le centre Laser Saint-Louis/Basel vous propose la solution la plus efficace dans le traitement des formes vasculaires de la rosacée grâce au laser vasculaire ou à la lumière pulsée (IPL). Le laser permet d’atténuer les rougeurs et les télangiectasies visibles de la rosacée et, ainsi de réduire les récidives de la maladie après laser. Les différentes évolutions techniques qu’a connues le laser ces dernières années permettent une prise en charge efficace dans le traitement de la couperose et de l’érythrose.

Le faisceau lumineux émis de ces dispositifs est absorbé spécifiquement par l’hémoglobine présente dans les vaisseaux. Cette source lumineuse de chaleur plus ou moins importante va provoquer la coagulation (photocoagulation) ou la destruction (purpura) des vaisseaux sanguins.

Le mode thermo-coagulation est un traitement qui s’adapte bien à la couperose légère. 3 ou 4 séances sont généralement nécessaires. Les suites se résument en une rougeur avec sensation d’échauffement pendant quelques heures.
Le mode photo-thermolyse sera préféré pour les formes plus sévère d’érythro-couperose. C’est un traitement plus agressif puisqu’ il entraine l’éclatement des vaisseaux. Il a cependant l’avantage de nécessiter moins de séances : 1 à 2 séances. Il se forme des taches purpuriques violacées (aspect d’ecchymoses ou « bleus ») qui peuvent durer jusqu‘à 3 semaines. Une éviction sociale semble inévitable dans cette période. Le purpura se résorbe toujours totalement, en passant par les différentes couleurs que l’on voit après un bleu. Rarement, peuvent persister pendant quelques semaines des hyperpigmentations, notamment pour les peaux foncées, mates ou métissées, raison pour laquelle une information préalable, une préparation éventuelle, une éviction solaire et une photo-protection vous seront proposées dans les semaines suivant le traitement par laser vasculaire.
Le choix de la technique la plus adaptée sera déterminé par la nature de votre affection cutanée, son étendue, et votre type de peau.


I. QUELS SONT LES MODALITÉS DU TRAITEMENT
1 - Consultation initiale:
• Une première consultation au centre est indispensable avant tout traitement.
• Une fiche d’information ainsi qu’un devis vous est remis.
• Il est nécessaire de pratiquer ces séances sur une peau claire (phototype V et VI exclus) non bronzée, sans lésion dermatologique située sur la zone de peau à traiter ni trouble connu de la cicatrisation.
• Il vous sera demandé d’éviter toute exposition au soleil au cours des 4 semaines précédant le traitement.
2 - Le jour de la séance
• Chaque séance dure en moyenne quinze à trente minutes. Le traitement nécessite souvent plusieurs séances (2 à 4 en moyenne) espacées de 4 à 6 semaines.
• Le traitement se pratique habituellement sans anesthésie, sur une peau préalablement démaquillée et parfaitement nettoyée.
• Le port de lunettes de protection pour le patient comme pour le médecin est obligatoire pendant la durée du soin.
• Un gel protecteur est appliqué sur la zone à traiter.
• Le tir laser provoque un désagrément à type de légers « coups d’élastique », accompagnée d’une sensation de chaleur mais sans véritable douleur.
3 - Après la séance
• Dans les minutes qui suivent la séance votre peau est inflammatoire (rougeur, chaleur). Ceci peut durer de quelques minutes à quelques heures Une crème hydratante et apaisante est prescrite au centre Biolaser et devra être appliquer régulièrement (au moins 3 fois par jour pendant 7-10 jours).
• Un petit œdème (gonflement) peut persister quelques jours en particulier s’il y a eu traitement sous les yeux. Vous pouvez l’éviter en appliquant des compresses froides ou une vessie de glace dès votre retour au domicile et en dormant la tête légèrement surélevée.
• La formation de petites croûtelles peuvent apparaître et s’éliminent en 4 à 7 jours, tout en restant accessibles à un maquillage. Elles s’élimineront sans traces grâce à la crème hydratante. Il ne faut ni les gratter ni les arracher.
• En cas d’érythrose (rougeur diffuse sans vaisseaux apparents), il peut s’avérer indispensable de pratiquer un traitement avec purpura. Dans ce cas il peut y avoir pendant 15-21 jours, par endroits, un aspect rouge foncé ou des ecchymoses grisées.
• Des changements de pigmentation (hypo ou hyper) se produit généralement chez les patients à peau foncée, ou lorsque la zone de traitement a été exposée au soleil avant ou après le traitement. Les troubles pigmentaires disparaissent en général après 3 à 6 mois.
• La peau peut être maquillée même immédiatement après la séance (par-dessus la crème hydratante).
• Évitez les expositions solaires au moins 1 mois après traitement. Appliquer une crème écran solaire dans les périodes ensoleillées et renouvelez-la toutes les deux heures


J. ROSACÉE : EN CE QUI CONCERNE L’HYGIÈNE LOCALE :
• se laver le visage à l’eau tiède, en y associant des produits cosmétiques adaptés à la rosacée (pour masquer le rougeur et améliorer le confort cutané) ;
• éviter les topiques gras et les fonds de teint occlusifs ;
• les larmes artificielles sont bénéfiques en cas de sécheresse oculaire.
• la photoprotection est utile pour prévenir les récidives.
• les dermocorticoïdes sont contre-indiqués.
• un traitement d’entretien par métronidazole topique peut se discuter en cas de récidives très fréquentes des lésions inflammatoires.

K. RÉSULTATS ET DURABILITÉ
• Les vaisseaux de petite taille peuvent disparaître immédiatement après le traitement, tandis que ceux de taille plus importante s’atténuent progressivement au cours des semaines suivantes.
• En moyenne, un traitement peut nécessiter 1 à 4 séances, espacées de 1 mois, suivant la sévérité des lésions et la méthode choisie (photothermolyse avec purpura ou photocoagulation sans réelles suites notables).
La rosacée (érythro-couperose) étant une maladie chronique de terrain héréditaire, des séances d’entretient pourront s’avérer nécessaire selon les cas, et la fréquence d’entretien sera variable d’une personne à l’autre (de plusieurs mois à plusieurs années).